Thursday, April 05, 2007



Je tenais aussi à remercier Sone que voici, tout juste vingt ans, qui a été mon ange gardien a Luang Prabang. Je suis aussi devenu son parrain d'étude...



Voilà, ce blog se termine, je dois conclure, il aura été réalisé durant cette aventure l’enregistrement de 350 minutes de musiques, découpées en soixante dix pièces. Plusieurs thèmes musicaux ont été sauvegardés : l’Ike, le Kab Thoum Luang Prabang, la musique populaire, le Ramayana, la musique de la cours du roi du Laos. Jusqu’ici très peu, d’enregistrements ont été effectués, en tout cas
aucun de qualité. Aucun au Laos, et pour preuve, personne ne connaît cette musique au Laos, ni les gouvernants, ni la population dans sa grande majorité, mais tous vibrent avec elle du même flux sanguin...
Pour ma part j’ai offert ces enregistrements au théâtre avec lequel j’ai travaillé, mais aussi à toute la population laotienne, qui ne connaît pour ainsi dire pas sa propre histoire. Quatre vingt pourcent de la population a moins de vingt cinq ans… Bien sûr cette culture ancienne touchera peu la jeune génération, mais à travers la danse et le Ramayana lao joué à travers le pays, l’appartenance culturelle du Phra Lak Phra Lam pénètre la conscience collective.

Ce pays a faillit oublier, et je suis à ce titre très fier d’avoir participé à la sauvegarde de ce patrimoine savant. Cette musique appartient d’abord au peuple Lao tout entier. Si par chance une société française désire signer la réalisation de CDs avec moi j’en serais ravi, mais en premier lieu, le message le plus important est celui que je vous ai laissé au tout début de ce blog.

En conséquence, il existe désormais sept CDs de musique classique au Laos. Vous pourrez les acheter ici, lors de vos prochains voyages en ce merveilleux pays. La France a un gros passif avec le Laos et sachez que vous y êtes toujours les bienvenus. La France continue son travail d’aide au développement, c’est grâce à votre venue ici, que l’on continuera à parler le français et à vous aimer. Mais soyez de bons ambassadeurs, respectez les codes sociétal.

Je reviens avec treize heures de film, et peut être de quoi produire un documentaire sur le Phra Lak Phra Lam. Son histoire est encore une fois très liée par le sang avec la France, au cours du 20e siècle, de nombreuses danseuses se sont mariées avec des français. Même la fille du gouverneur français de Luang Prabang a convolé en noce avec un des musiciens du Phra Lak Phra Lam.

Voilà, tout à une fin, vous écrit ces derniers mots depuis ma chambre d’hôtel à Bangkok en Thaïlande d’où je m’envolerai pour la France sous quelques jours pour me confronter de nouveau aux frasques de l’histoire en marche…

En attendant merci à tous de votre soutien, Merci pour soutien logistique de la société TC Electronic et plus particulièrement à Mr Gilles Petrotey et Franck, mais aussi à Roger Fouillé de Canford Audio France, à la société Other Ways de Bangkok, à tous celles et tous ceux qui m’ont écrit de gentils petits mots. A Mr Kun Chandra Saranavong directeur du théâtre de Luang Prabang et sa femme Lisa, à tout le comité du Théâtre, à Mr Boun Leuane Boupha du ministère de l’information et de la culture du RDP Laos, au CCCL de Vientiane pour leur accueil, et plus particulièrement à Emilie Huard chargée de mission culturelle, à Pierre Bourlard professeur au CCCL de Vientiane et tout le groupe Klustafunk pour leur amitié partagée. Et je tenais aussi à remercier Ruth Fialho professeur à Bordeaux pour son aide précieuse qui m'a permis cette fois de traduire en partie ce blog en Anglais....

Et pour ceux qui voudraient me laisser un message personnel esendilen@yahoo.fr

This blog is now finished, I must conclude, 350 minutes of different kinds of music have been recorded, cut out in seventeen parts. Several musical topics have been protected. The Ike music style, the Kab Thoum Luang Prabang, popular music from the city of Luang Prabang, Ramayana music, and court music from the time of Kingdom of Laos. Until now, few recording sessions have been carried out, in any case none of quality. None in Laos, and for proof, nobody knows this music in Laos, neither politicians, nor the population in its great majority, but all vibrate with it in the same blood flow...

As for me I offered these recordings to the theatre with which I worked, but also to all the Laotian population, which hardly knows anything about its own history. Eighty percent of the population are less than twenty five years old.
Of course this old culture will not move the younger generation so much, but through dance and Ramayana lao played through the country, the sense of belonging to the Phra Lak Phra Lam culture penetrates the collective conscience.

This country has almost forgotten its past, and I am for this reason very proud to have taken a part in the protection of this erudite heritage. This music belongs entirely to the Lao people first and foremost. If by chance a record company wishes to sign the recording of CDs with me, I would enjoy it, but initially, the most important message is the one I posted at the very beginning of this blog.

Consequently, there are from now seven CDs of classical music in Laos. You will be able to buy them here, at the time of your next trips in this marvellous country. It is thanks to your coming here that this population will continue to speak and learn English and to love you. But be good ambassadors, respect the social codes.

thanks to you all for your support, Thank you for logistical support from TC Electronic and more particularly to Mr. Gilles Petrotey and Franck, but also to Roger Fouiller from Canford Audio France, to Other Ways from Bangkok, to you all who sent me nice little messages. To Mr. Kun Chandra Saranavong director of the theatre of Luang Prabang and his wife Lisa, to all the committee of the Theatre, to Mr. Boun Leuane Boupha from the ministry for information and culture from the RDP Laos, to the CCCL of Vientiane for their reception, and more particularly to Emilie Huard in charge of the cultural mission, and to Pierre Bourlard professor with the CCCL of Vientiane and all the Klustafunk band for their sincere friendship.

And for those which would like to leave me a personal message esendilen@yahoo.fr



Avant de vous quitter je tenais à vous montrer quelques modes de déplacement typiques, on les appelle Touk Touk, ils disparaîtront un jour d’Asie au profit de nouveaux venus, électriques cette fois… Ca ne sera pas un mal, car ils sont bruyants et polluants, mais ils rendent bien des services aux populations, il y en a de diverses formes et de genres qui se déclinent avec des moteurs de petits camions, de motos, de scooters…

En voici trois différents, colorés à souhait. Ils sont les petits taxis économiques, rappelez vous, il y avait à Luang Prabang en 1993 pas plus de deux voitures, et quelques autobus… Le pays ayant pris un certain retard économique au regard de ses voisins, aucune personne ne pouvait alors s’acheter ni moto, ni voiture, ni camion.

Aujourd’hui la ville a certainement perdu de son charme d’entant, mais il reste une Traction avant ainsi qu’une Mercedes en parfait état de marche. Malgré le fait que la population s’enrichisse petit à petit, j’ose espérer que le moteur à pétrole ne fera qu’une courte apparition dans ce pays. On commence même à voir des scooters électriques… Ils sont si silencieux qu’il faut se méfier en traversant la rue. Bien qu’ici on ne roule pas vite, il y a beaucoup d’accidents, peu de gens portent de casque, et les gens n’ont pas conscience du danger…

A Vientiane, qui est une plus grande ville et devenu capitale au siècle dernier, le port du casque est obligatoire depuis peu. Il en coûte trois dollars aux contrevenants… Pour vous ce n’est rien, mais pour qui gagne quarante dollars par mois soit environ quarante milles kips, c’est beaucoup…

Thursday, March 29, 2007






Bon, ce n’est pas tout ça, mais il nous faut nous rendre à la capitale afin de rencontrer d’autres personnalités du comité directeur du Phralak Phraram. Vol de trente minutes entre les trois plus importantes villes du Laos. Rencard au centre culturel français endroit très agréable et très bien géré. La France conserve une certaine influence culturelle au Laos, il est bon de le savoir... Maintenant les jeunes « Lao » sont de plus en plus nombreux à le parler... Cette année débute ici l’année de la francophonie... De nombreuses cérémonies et spectacles se dérouleront dans tout le Laos... Et le Théâtre du Phralak Phraram sera présent dès l’ouverture.






Pas eu le temps de peaufiner ces images, étant occupé par la captation vidéo... Mais voici quelques vieux documents attestant de l’existence du Phralak Phralam au Laos vers 1900 lors de l’occupation française...


Here some old documents attesting of the existence of Phralak Phralam in Laos about 1900 during the French occupation.time..






Dans l’un des épisodes du Ramayana qui en compte seize si mon souvenir ne me fait pas défaut... Phraram se fait dérober sa belle par un vilain pas beau, patibulaire mais presque, Thotsakan. Celle si se retrouve enfermé dans le palais de ce dernier au milieu de l’île de Lanka au sud de l’Inde, qui va délivrer la princesse des griffes du monstre ?... Suspense... Hanuman roi des singes, se dévoue, il parts à pieds avec son armée, épuisés en arrivant au bords des eaux, les singes doivent combattre Sampathy le grand vautour, mais celui-ci a perdu ses ailes au cours d’une baston lors d’un épisode antérieur. Ayant besoin de celles-ci pour traverser la mer, les singe entonnent par trois fois un « Sayo », mot magique qui rendra ses ailes au grand vautour et permettra à Hanuman de voler avec son armé vers Lanka afin d’y libérer Sida...







Bien, de retour à Vientiane, capitale du Laos, je n’ai eu que peu de temps à poursuivre ce blog, comme il se devait... Bref, je reprends... Voici en images, le théâtre Phralak Phraram, je crois deviner dans vos yeux, une curiosité propre à me poser un tas de questions, comme pour commencer qu’est ce que Phralak Phraram ?... Le Ramayana, sous sa forme de théâtre dansé comme elle exista en Inde, fut introduit au cours du 15e siècle au royaume du Laos sous le règne du roi Phothisarath. Quand la cour s’installa à Luang Prabang, musiciens et danseurs du roi s’appliquèrent à s’orner de costumes et de masques représentant, princes et princesses, une armée de singes et son roi, ogres et ogresses, oiseaux d’augure et avatars puisés au panthéon hindou. Phraram et Phralak sont deux frères dont l’un est marié à « Sida » (« Sita en Inde » les laotiens ont transformé les noms indiens).
Well, I’m back to Vientiane, Laos’s capital. Here’s in pictures the Phralak Phraram theatre, I can almost see in your eyes that your curiosity has been aroused to the point where you can’t refrain from asking me a heap of questions, like what is Phralak Phraram to start with?
Ramyana, in its form of danced theatre as it existed in India, was introduced during the 15e century in the kingdom of Laos under the reign of king Phothisarath.
When the court settled in Luang Prabang, the king’s musicians and dancers endeavoured to dress in beautiful costumes and masks representing, princes and princesses, an army of monkeys and its king, ogres and ogresses, fantastic birds of omen and avatars drawn from the Hindu Pantheon.
Phraram and Phralak are two brothers, one of whom is married to "Sida" ("Sita in India" the Laotians transformed the Indian names).



Interlude

LAO BEER

Saturday, March 17, 2007














Les Moines… Luang Prabang possède cette particularité, anciennement capitale du royaume laotien, d’héberger de nombreux temples et de fait de très nombreux moines. Chaque matin à six heures trente, si vous aviez échappé au chant du coq, et au « La Khan » (la clôche sur la photo) vers quatre heure du matin, vous n’échapperez pas au battement de grands tambours « Khong » comme celui-ci, ceux-ci sont nombreux et associés au mode construction au sein même de l’enceinte des temples, que l’on appelle communément « Wat ». Ils sont frappés pour annoncer le départ de très longues processions de moines défilant en file indienne pour recevoir l’aumône de toute la population qui les attend à genoux ou assis suivant les ages. Les moines ouvrent alors leur récipients afin d’y recevoir toutes sortes de nourritures qu’ils se partageront au cours de la journée. Les jeunes moines font ainsi leur apprentissage de la vie. On y étudie ce que l’on veut, beaucoup apprennent l’anglais, d’autres le français… J’ai croisé un jeune moine d’une vingtaine d’années parlant un très bon français. Il se nomme Sem Pet… Quand on est un jeune moinillon, on peut très facilement tomber du nid et sortir de l’apostolat pour reprendre la vie civile, mais on peut aussi entrer en retraite beaucoup plus tard… Plus long et plus envoûtant sont les chants des vieux moines,le soir, au détour de temples discrets…
Cependant il n’est pas rare de voir quelques illuminés occidentaux faire des offrandes le matin à genoux dans les rues.
En fait même si les moines ne refusent pas l’offrande, cela peut sembler pour le moins déplacé un peu comme un grand nombre de touristes faisant crépiter leurs flashs à leur croisée. Il sera toujours important pour moi de rappeler que où que l’on se rende de par le monde, il faut savoir rester discret, et non offensant…







Comme ce blog sert aussi à vous faire rêver un peu, je suis allé me promener un peu en forêt, voici à quoi elle ressemble, mais attention on peut croiser quelques jolis tigres si l’on a de la chance bien sur…

Friday, March 16, 2007









La pétanque justement, vous n’êtes pas sans savoir que les français sont restés près de 110 ans dans ce pays. Et on peut supposer que des marseillais y ont apporté leur jeu favori. Au final, on joue presque autant à la pétanque au Laos qu’en France. En Lao on dit « Pétane » on joue tous les jours, on joue de l’argent 3000 kips la partie… Voici quelques photos de l’équipe de la radio régionale ou j’enregistre, disputant une partie des plus acharnée, tout se joue sur 11 points… le cochonnet se nomme « magboun noï » ce qui revient à se traduire littéralement « petit cochon boulle »… Etonnant non ? Ah si Desproges était encore parmi nous il aurait bien trouvé une explication à tout ça…