Thursday, March 29, 2007






Bon, ce n’est pas tout ça, mais il nous faut nous rendre à la capitale afin de rencontrer d’autres personnalités du comité directeur du Phralak Phraram. Vol de trente minutes entre les trois plus importantes villes du Laos. Rencard au centre culturel français endroit très agréable et très bien géré. La France conserve une certaine influence culturelle au Laos, il est bon de le savoir... Maintenant les jeunes « Lao » sont de plus en plus nombreux à le parler... Cette année débute ici l’année de la francophonie... De nombreuses cérémonies et spectacles se dérouleront dans tout le Laos... Et le Théâtre du Phralak Phraram sera présent dès l’ouverture.






Pas eu le temps de peaufiner ces images, étant occupé par la captation vidéo... Mais voici quelques vieux documents attestant de l’existence du Phralak Phralam au Laos vers 1900 lors de l’occupation française...


Here some old documents attesting of the existence of Phralak Phralam in Laos about 1900 during the French occupation.time..






Dans l’un des épisodes du Ramayana qui en compte seize si mon souvenir ne me fait pas défaut... Phraram se fait dérober sa belle par un vilain pas beau, patibulaire mais presque, Thotsakan. Celle si se retrouve enfermé dans le palais de ce dernier au milieu de l’île de Lanka au sud de l’Inde, qui va délivrer la princesse des griffes du monstre ?... Suspense... Hanuman roi des singes, se dévoue, il parts à pieds avec son armée, épuisés en arrivant au bords des eaux, les singes doivent combattre Sampathy le grand vautour, mais celui-ci a perdu ses ailes au cours d’une baston lors d’un épisode antérieur. Ayant besoin de celles-ci pour traverser la mer, les singe entonnent par trois fois un « Sayo », mot magique qui rendra ses ailes au grand vautour et permettra à Hanuman de voler avec son armé vers Lanka afin d’y libérer Sida...







Bien, de retour à Vientiane, capitale du Laos, je n’ai eu que peu de temps à poursuivre ce blog, comme il se devait... Bref, je reprends... Voici en images, le théâtre Phralak Phraram, je crois deviner dans vos yeux, une curiosité propre à me poser un tas de questions, comme pour commencer qu’est ce que Phralak Phraram ?... Le Ramayana, sous sa forme de théâtre dansé comme elle exista en Inde, fut introduit au cours du 15e siècle au royaume du Laos sous le règne du roi Phothisarath. Quand la cour s’installa à Luang Prabang, musiciens et danseurs du roi s’appliquèrent à s’orner de costumes et de masques représentant, princes et princesses, une armée de singes et son roi, ogres et ogresses, oiseaux d’augure et avatars puisés au panthéon hindou. Phraram et Phralak sont deux frères dont l’un est marié à « Sida » (« Sita en Inde » les laotiens ont transformé les noms indiens).
Well, I’m back to Vientiane, Laos’s capital. Here’s in pictures the Phralak Phraram theatre, I can almost see in your eyes that your curiosity has been aroused to the point where you can’t refrain from asking me a heap of questions, like what is Phralak Phraram to start with?
Ramyana, in its form of danced theatre as it existed in India, was introduced during the 15e century in the kingdom of Laos under the reign of king Phothisarath.
When the court settled in Luang Prabang, the king’s musicians and dancers endeavoured to dress in beautiful costumes and masks representing, princes and princesses, an army of monkeys and its king, ogres and ogresses, fantastic birds of omen and avatars drawn from the Hindu Pantheon.
Phraram and Phralak are two brothers, one of whom is married to "Sida" ("Sita in India" the Laotians transformed the Indian names).



Interlude

LAO BEER

Saturday, March 17, 2007














Les Moines… Luang Prabang possède cette particularité, anciennement capitale du royaume laotien, d’héberger de nombreux temples et de fait de très nombreux moines. Chaque matin à six heures trente, si vous aviez échappé au chant du coq, et au « La Khan » (la clôche sur la photo) vers quatre heure du matin, vous n’échapperez pas au battement de grands tambours « Khong » comme celui-ci, ceux-ci sont nombreux et associés au mode construction au sein même de l’enceinte des temples, que l’on appelle communément « Wat ». Ils sont frappés pour annoncer le départ de très longues processions de moines défilant en file indienne pour recevoir l’aumône de toute la population qui les attend à genoux ou assis suivant les ages. Les moines ouvrent alors leur récipients afin d’y recevoir toutes sortes de nourritures qu’ils se partageront au cours de la journée. Les jeunes moines font ainsi leur apprentissage de la vie. On y étudie ce que l’on veut, beaucoup apprennent l’anglais, d’autres le français… J’ai croisé un jeune moine d’une vingtaine d’années parlant un très bon français. Il se nomme Sem Pet… Quand on est un jeune moinillon, on peut très facilement tomber du nid et sortir de l’apostolat pour reprendre la vie civile, mais on peut aussi entrer en retraite beaucoup plus tard… Plus long et plus envoûtant sont les chants des vieux moines,le soir, au détour de temples discrets…
Cependant il n’est pas rare de voir quelques illuminés occidentaux faire des offrandes le matin à genoux dans les rues.
En fait même si les moines ne refusent pas l’offrande, cela peut sembler pour le moins déplacé un peu comme un grand nombre de touristes faisant crépiter leurs flashs à leur croisée. Il sera toujours important pour moi de rappeler que où que l’on se rende de par le monde, il faut savoir rester discret, et non offensant…







Comme ce blog sert aussi à vous faire rêver un peu, je suis allé me promener un peu en forêt, voici à quoi elle ressemble, mais attention on peut croiser quelques jolis tigres si l’on a de la chance bien sur…

Friday, March 16, 2007









La pétanque justement, vous n’êtes pas sans savoir que les français sont restés près de 110 ans dans ce pays. Et on peut supposer que des marseillais y ont apporté leur jeu favori. Au final, on joue presque autant à la pétanque au Laos qu’en France. En Lao on dit « Pétane » on joue tous les jours, on joue de l’argent 3000 kips la partie… Voici quelques photos de l’équipe de la radio régionale ou j’enregistre, disputant une partie des plus acharnée, tout se joue sur 11 points… le cochonnet se nomme « magboun noï » ce qui revient à se traduire littéralement « petit cochon boulle »… Etonnant non ? Ah si Desproges était encore parmi nous il aurait bien trouvé une explication à tout ça…

Ça devait finir par arriver, me voilà arrêté par la police pour prise illégale d’intérêt musical… Je m’en suis sorti, je vous rassure en pariant que je mettrai l’équipe de pétanque de la police fani… Vu que je suis un piètre joueur, je vous avoue que je n’ai pas gagné mais l’idée leur ayant plu, ils m’ont libéré après quelques heures…
That was bound to happen, I’ve been arrested by the Laotian police forces for illegally recording music... I was freed after a few hours, under the pretext that I was a serious challenger for the police petanque team, then, during the match they had with another police team, they won, and considering petanque is the national sport in Laos and that I am a lousy player, I saved my neck.

Wednesday, March 14, 2007













Le lendemain reprise des enregistrements sous la surveillance de Mr Maniwong. Pas une note ne lui échappe et pourtant rien n’est écrit. C’est ce qui est parfois magnifique avec la culture orale... J’ai pres de 100 pieces à enregistrer d’une durée variant de 2 mn 30 a 12 mn et je dois rester vigilant aux moindres imperfections des espaces sonores. Et je dois constament vérifier les équilibres des niveaux sonores de chaque instrument. Nous avançons vite cependant... Car les ces musiciens sont savants et appliqués. Deux instruments pour le moins dynamiques : - le Shing, idiophone, paire de cymbalette en bronze, assez lourd, dont le jeu entretient la continuité rythmique à l’équivalence d’un bourdon, on pourrait le comparer ici a la Tempura indienne. Et - le Kong Ta : deux tambours marquant les temps, bien souvent en retard. Etant accordés, ils servent d’appui à la mélodie, on pourrait dire qu’ils sont signifiant du temps. Et trois violes droites, elles s'appellent Soy i pour la plus aigue et Soy O pour les deux plus basses... S'il faut deux basses pour une aigue, vous aurez compris que la dynamique de Soy I est le double de Soy O. Voici pouquoi Une Soy I vaut deux Soy O... Bon vous n'avez pas comprite ? La Soy i est en haut bien sur... Sa caisse de résonance est plus petite, sa table d'harmonie en peau, et sa caisse en tronc de cône ouverte à l'arriere, tandis que Soy O est fermé et sa table d'harmonie en peau...

The following day new recordings sessions under Mr. Maniwong's monitoring .
No note escapes him and yet nothing is written. This is the wonderful thing about oral culture. I have nearly 100 parts to record, lasting from 2 mn 30 to 12 mn, and I must be very careful about the slightest imperfections in sound spaces. And I must constantly check the balances between the sound levels of each instrument.We are moving forward quickly however... Because these musicians are erudite and dedicated. Two dynamic instruments (that's the least one can say) : - The Shing, idiophone, a pair of rather heavy bronze cymbalettes same as an Indian Mangira, that maintain a rhythmic continuity that is very much like that of a great bell, here it could be compared to an Indian Tempura
And - the Phatom: two drums marking times, very often late (with a delay?). Being tuned, they are used as a basis for the melody, one could say that they are the signifiers of (?) time. And three straight violas on top of that, of which we will say more soon ...